Les Monts du Cantal concentrent des végétations originales dont la flore est adaptée aux conditions les plus drastiques : faible température de l'air, gel fréquent, enneigement continu et modelé par des vents violents, luminosité et rayonnement solaire élevés, importantes précipitations. Associés généralement à une très ancienne activité pastorale qui perdure encore aujourd'hui, ces espaces sont marqués par des végétations ruprestres, pelousaires ou landicoles rares.

Naturellement, ces végétations se développent dans des conditions écologiques contraignantes, classiquement sur des sols peu épais et pauvres en matières nutritives. Elles sont donc essentiellement constituées d’espèces à conservation de ressources (durée de vie des feuilles élevée, forte teneur en matières sèches, etc.).
Les pelouses et prairies d’altitude peuvent faire l’objet d’une gestion pastorale estivale. Ce pâturage participe ainsi au maintien de l’ouverture de ces milieux et donc à l’histoire de leur constitution.

La richesse floristique de ces milieux est très élevée et constitue une grande part de la biodiversité du Massif central.
On y trouve des graminées telles que le Nard raide et plusieurs espèces de Fétuques et de nombreuses fleurs emblématiques comme : la Pulsatille rouge, l’Orchis à odeur de sureau, l’Arnica des montagnes, la Violette jaune, la Gentiane champêtre, la Gentiane jaune, l’Œillet à delta, le Thym serpolet, le Genêt ailé, l’Anémone soufrée, Campanule à feuilles rondes…

Le printemps est la saison idéale pour observer toutes ces herbes et fleurs de l’étage subalpin, et ce sera d’autant plus vrai si les troupeaux ne sont pas encore à l’estive et que nous sommes les premiers à nous régaler de la richesse de cette flore.